AQ’AB’AL
Aq’ab’al est le lever du jour. Aq’ab’al
est le lever et le coucher du soleil. C’est
le lever du jour, quand le soleil apparaît
à l’est et colore l’horizon, lui donnant
une teinte rouge. Là-bas, derrière les volcans
et les montagnes, vient poindre le soleil, rayons
splendides ! Aq’ab’al est aussi Aqab ou Xokaqab
; à la tombée du jour, quand le
soleil va se cacher à l’ouest, l’horizon
se teint également de rouge.
En interprétant tout ceci, l’énergie
d’Aq’ab’al nous transmet espoir, solutions et
jeunesse. Le soleil illumine le monde entier,
arrive jusqu’aux profondeurs de la mer. Ainsi
est l’œil de Ajaw (Créateur et Formateur),
il nous voit tous, rien
ne lui est caché. La beauté de
la Terre n’est pas seulement pour moi, mais
aussi pour tous ceux qui habitent cette planète.
Le Père est où Il veut et, comme
la lumière, il illumine tout ce qui est
caché. Devant les yeux de Ajaw rien n’est
occulté.
Le jour Aq’ab’al, il faut faire les choses les plus transparentes
possible, tout est en toi, selon ce que tu penses.
Si tu penses faire le bien, ton esprit sera
illuminé et ta vie claire comme les eaux
transparentes, sans tâche, sans paresse,
sans haine ni orgueil.
Guacamaya
Nom Yucatèque : Akb’al
Couleur : Noir
Orientation : Ouest
Signification
Aurore, lever du jour, nouveau jour, rénovation des étapes
de la vie.
Interprétation
Aq’ab’al est le symbole du lever du
jour, signal que tout s’éclaire,
et que la lumière du soleil est proche pour un nouveau
jour, une nouvelle ère, une nouvelle vie éternelle
qui existera sur la face bénie de la Terre. Aq’ab’al
est la force rénovatrice.
Symbole des premiers rayons du Soleil qui
apparaissent radieux à l’horizon,
faisant fuir les ténèbres et l’obscurité
de la nuit. Mais il y a toujours un peu de lumière
dans la nuit et un peu d’ombre le jour, c’est la dualité
de ce signe. Aq’ab’al signifie le plus obscur de la nuit
et le premier rayon de lumière.
Application
Les cérémonies offertes
à Aq’ab’al servent à remercier ce lever du
jour radieux, et pour que ne nous envahissent pas les larmes,
la calomnie et le mensonge. Jour propice pour demander que
se lèvent des jours de paix et d’harmonie pour nos
peuples, pour demander pardon pour les erreurs humaines
(conscientes et inconscientes).
Pour demander la lumière
sur le chemin et que les choses cachées soient découvertes.
Jour pour demander que ne s’éteigne pas le feu sacré,
demander de nouvelles opportunités pour rénover
la vie, pour éclairer les mystères, demander
la stabilité et un bon travail ou de bonnes affaires.
- Oxlajuj Aq’ab’al (13 Aq’ab’al),
jour propice pour demander
la protection contre les énergies négatives
et pour faire prévaloir la justice et la vérité.
Chauve-souris
LA CROIX MAYA DE AQ’AB’AL
La personne née le jour Aq’ab’al a été
conçue un jour Tz’ikin et son destin est régi
par le jour B’atz’. Beaucoup de dualité dans
ce signe, et beaucoup d’opportunités, son dilemme
sera toujours de choisir la bonne.
L’énergie de sa conception, Tz’ikin,
lui apporte chance, protection et fortune
; intuition, rêve, vision, télépathie.
Le No’j, sur son côté
droit, indique une noblesse spéciale,
un caractère déterminé
et une grande capacité intellectuelle.
Il doit découvrir son passé
pour se projeter vers le futur.
L’énergie de Toj, sur
son côté gauche,
le fera confronter avec son bilan, positif ou négatif.
L’énergie de son destin, B’atz’,
lui indique de toujours planifier les étapes
pour ne pas agir impulsivement.
Dualité et complémentarité
Lorsque se leva le soleil, le cœur de Balam-Quitzé, Balam-Acab, Mahucutah et Iqui-Balam s’emplit de joie... Ils étaient établis sur le mont Hacavitz... Là, leur fut révélé le jour. Ils brûlèrent l’encens, dansèrent, dirigeant leur regard vers l’Orient... Là-bas se dressaient les montagnes, là-bas étaient les vallées... (Popol Vuh)
L’Univers est mouvement de réciprocité. Ses
états et ses manifestations sont toujours de dualité
et de complémentarité.
Obscurité-lumière, formation-désintégration,
froid-chaleur, naissance-mort, humidité-sècheresse,
jour-nuit, origine-maturité. C’est la constante syntonie
de l’Univers dans ses manifestations particulières. La Terre
Mère se syntonise constamment avec
le Père Soleil et la Grand-Mère Lune.
Le jour et la nuit sont une belle expression
de cette complémentarité.
[...]. La clarté est le mouvement, l’action,
le travail, la production, la culture de
la vitalité. L’obscurité est le repos, les retrouvailles,
la récupération. Les deux états se cèdent
le pas l’un à l’autre,
s’attendent, s’unifient pour la réalisation
de la vie.
Ceci est le sens des cycles naturels de l’Univers. Ce sont des
états de temps et de matière qui favorisent le fleurissement
de la vie et le repos de la vie pour fleurir
à nouveau. Partir de l’origine
pour retourner à l’origine ;
la dualité complémentaire.
Tous les êtres se syntonisent avec le mouvement
cosmique cyclique et avec la Terre Mère et construisent leur vie
dans cette syntonie. Nous nous alimentons
de la force et de l’énergie
du Père Soleil, récupérons notre vitalité
durant la nuit, en la présence de la Grand-Mère Lune.
Nous déposons dans notre organisme les forces du Père
Soleil pour apporter protection, guérison,
pour donner de l’amour.
Nos mains prennent et donnent, attrapent et
lâchent, réciproquement.
Donner et recevoir réciproquement
sont une partie complémentaire
de notre réalisation. Nos mains, tout comme toutes les parties
de notre organisme, sont sacrées, parce
qu’elles sont la représentation
et la canalisation de l’Univers.
Spirituellement et énergétiquement, nous sommes
une dualité entre réalisation et limitation, printemps
et automne, bonheur et tristesse. Le point de rencontre se trouve
dans l’apprentissage personnel et collectif. L’apprentissage est
la rencontre avec soi-même, pour se retrouver dans les autres.
Réciproquement, quand nous trouvons les autres êtres, nous
nous trouvons nous-mêmes.
L’époque récente est marquée
par l’obscurantisme. Mais le temps de
la lumière est arrivé, le temps de
l’apprentissage pour refleurir et laisser
fleurir, réciproquement. Il est nécessaire
d’emprunter ce chemin, créant
et permettant l’espace de rencontre
/ retrouvailles, de solidarité, de réciprocité
fraternelle. Réciprocité dans l’humanité, et entre
l’humanité, la Terre Mère
et le Cosmos. Comme au début,
comme à l’origine, les étincelles de lumière
génèrent la lumière et le feu pour libérer
la vie de l’obscurité. C’est
retourner aujourd’hui à l’origine.
Ces retrouvailles commencent avec la personne,
pour trouver son être dans la collectivité. Se découvrir,
se trouver et se réaliser spirituellement. Découvrir
son complément homme-femme, découvrir
sa complémentarité
avec la famille. Les familles constituent une
communauté et une société.
Les sociétés sont des complémentarités
et des réalisations collectives en communion avec la Nature
Sacrée et l’Univers. Recouvrons la complémentarité
dans la diversité des peuples du monde. Parce que c’est
seulement avec l’amour que nous
surmonterons l’égo, c’est seulement
par le communautarisme que nous surmonterons l’individualisme,
c’est seulement par la solidarité que
nous surmonterons la concurrence.
Cultivons la jeunesse parce que c’est durant la jeunesse qu’on
apprend à voir et à expérimenter la dualité
spirituelle. Cultivons la jeunesse pour
favoriser en elle la complémentarité,
la solidarité, pour récupérer
la complémentarité
inter-générationnelle. Gardons la jeunesse, comme
un état de l’être, parce que dans cet état nous
perpétuons le mouvement pour générer
l’espoir et construire des rêves.
[Cosmovisión
Maya, Plenitud de la Vida]